Mon cher sud ouest, qu’est-ce que je l’aime ! Ses ferias, ses couleurs, ses jolies guirlandes de piments d’Espelette qui sèchent au soleil, ses belles vagues et surtout sa cuisine de caractère: c’est pour tout ça que j’y retourne chaque été !
Pour patienter encore un peu avant de prendre mon TGV direction Bayonne, j’emmène ma mère adorée au Bistrot Buci Mazarine du grand chef aquitain Alain Dutournier doublement étoilé au guide Michelin pour son restaurant Le Carré des Feuillants et étoilé pour son autre adresse parisienne Au Trou Gascon.
Ici le mot d’ordre c’est convivialité, hospitalité, transparence et partage.
La cuisine est ouverte et tout est fait maison. La carte évolue bien sûr à chaque saison.
C’est parti, en entrée ce sera tataki de saumon, petits pois frais mimosa et croûtons. L’assiette est colorée : les petits pois sont bien tendres, les croûtons super croustillants, le mimosa bien cuit, la crème de petits pois est onctueuse avec une pointe d’huile d’olive et le saumon ultra frais avec une petite croûte d’herbes qui le parfume bien, à base de thym, de persil et de romarin.
Ensemble top !
En face, c’est Persillé de raie, pickles de romanesco, sirop de betterave. Hyper réussi aussi : la raie est bien relevée avec du poivron, du citron vert et de l’aneth. La gelée est parfaitement dosée et pas trop présente. Ça se marie super bien avec les petits pickles de romanesco, le radis, le chou fleur surtout quand on croque le tout avec le sirop de persil et celui à la betterave, j’adore !
Ensuite, j’opte pour les chipirons qui sentent bon les origines du Chef. Ce sera donc poêlée de chipirons, orzotto printanier (petites pâtes en forme de grains de riz) et chips de gingembre. Le plat est bien assaisonné et relevé entre l’encre de seiche, les chips de gingembre et d’ail. Les chipirons sont bien cuits et pas caoutchouteux : l’essentiel.
Ma mère part sur le dos de merlu laqué, fine brandade et semoule de brocolis : super choix aussi. Le poisson est cuit sur la peau puis cuisson finie au four avec un laquage à base de miel et de soja. La brandade est légère et la petite semoule de brocolis qui la surmonte est fine et un peu citronnée: vraiment trop bon.
Pour le dessert, je choisis les fraises gariguettes, parfait ivoire, émulsion de goyave. Je suis fan de l’émulsion « chantillesque » légère et parfumée : tout ce que j’aime. Les fraises sont sucrées, bien mûres : un délice. Le parfait ivoire est un poil trop sucré pour moi par contre.
On se régale aussi avec le baba « pina colada », ananas-coco, gingembre confit même si bien chargé en rhum pour les amateurs !
La formule du déjeuner propose pour 25€ soit entrée-plat soit plat-dessert. Très raisonnable pour la qualité de l’accueil et de la cuisine. Le pari d’une cuisine de bistrot où le goût est omniprésent et la générosité aussi.
J’oubliais, pour les amateurs de vin, la cave vaut le détour.
Le restaurant joliment coloré a deux salles dont un étage privatisable, bon à savoir.
Vous pourrez aussi déjeuner sur la terrasse très agréable qui donne sur la jolie rue Mazarine. Avec la chaleur prévue cet été, le charme du quartier latin et du piment d’Espelette dans la bouche : fermez les yeux vous serez aussi dans le sud ouest au BBM !
Bistrot Buci Mazarine
82 rue Mazarine
75006 Paris
Le déjeuner est servi de 12h à 14h45 du mardi au samedi – fermeture estivale du 6 au 27 août 2018
Ombeline
Connue pour son bon "coup de fourchette", son amour des bons produits et des belles tables, Ombeline est une épicurienne de coeur. Aînée d'une famille nombreuse et élevée au milieu de dizaines de cousins, elle adore des l enfance passer du temps dans les cuisines de sa mère et grands-mères qui sentaient bon le mijoté, le terroir et la générosité. Au gré de ses voyages (Indonésie, Bresil, Espagne, Allemagne, États-Unis, etc.), la découverte d épices, de cuissons différentes et de saveurs exotiques font partie de ses souvenirs les plus chers.
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