Déjà 5 ans. Un bel anniversaire pour rappeler aux parisiens de ne pas oublier leur classiques. On aurait tendance à ne parler que des derniers arrivés… Et pourtant.
J’y étais allée il y a 4 ans, cette petite adresse de la rue Rodier n’a certainement pas décéléré, mieux encore, Santiago le chef colombien et son équipe n’en finissent plus de monter en grade.
Ancien de Robuchon, du Bristol, du Plaza Athénée ou encore de Guy Martin, il faut dire qu’il avait choisi où faire ses armes.
La déco est adorable, vieilles pierres, tapisserie moderne, mobilier design, tables en bois, jolie luminosité, à peine entrés on se sent ailleurs, confortablement installés pour passer une bonne soirée.
Et quand la sommelière Solenne arrive souriante et passionnée, on lui donne notre pleine confiance quant à la sélection des breuvages.
On démarre avec un champagne premier cru assemblage de Chardonnay et Pinot meunier, de fines bulles pour préparer nos palais…
Les origines colombiennes du chef nous suivront tout le long du repas, une identité ensoleillée pleine de saveurs et de pep’s dans une cuisine de goût très raffinée.
En plus d’être talentueux le chef écoute ses clients et sans prétention aucune, propose des offres pour tous les budgets. Sa priorité : pouvoir faire plaisir à tous, un credo qui lui vaut une fois encore salle pleine ce soir là.
Surprise du chef pour démarrer : le maïs en différentes textures, grillé, fumé ou tuile croustillante, nous sommes tout de suite plongés dans son univers.
En guise de première entrée nous découvrons l’une des spécialités de Bolivie à l’heure du petit déjeuner : La Changua, une soupe mégère autour de la coriandre, du sarrasin, du butternut et de la cacahuète. Plus loin encore techniquement, le chef travaille l’ensemble de ces saveurs en une seule bouchée aérienne via une guimauve accompagnée de condiments justement dosés.
Arrivent nos entrées : asperges blanches de Provence, pomme, mélisse et cacao pour moi, poireau nouveau, anguille fumée, basilic thaï, kumquats en face. Deux belles entrées, pleine de saveurs et de caractère.
Le chocolat apporte une amertume surprenante aux premières asperges de la saison riches en goût, de quoi décontenancer mais révolutionner la sauce mousseline de grand-mère, bravo !Pour poursuivre la pêche du jour est un cabillaud parfaitement cuit, accompagné de menthe poivrée et de petits pois ainsi qu’un délicieux bouillon de rhubarbe, une fois de plus le chef nous emmène avec lui. C’est léger, harmonieux, donnant raison aux produits pour ce qu’ils sont.
Le cochon fermier, quinoa, céleri et ail des ours est un hymne à la gourmandise, un plat parfaitement pensé pour un max de gourmandise, un assemblage de textures et des saveurs complémentaires se renvoyant les unes aux autres.
On pourrait penser qu’une fois encore un bon chef n’est pas un pâtissier et pourtant… Ce soufflé chocolat fève tonka nous scotche. Loin de ces desserts trop sucrés ou étouffants, c’est une parfaite harmonie entre douceur, amertume et notes presque boisées que rappellent la fève tonka. On adore.
Son deuxième dessert du moment fait honneur à l’épeautre et au citron, une fois de plus un mariage audacieux mais parfaitement maîtrisé.
Bravo bravo bravo, à tous. C’est toujours un vrai plaisir de redécouvrir des endroits qui nous avaient marqués et voir qu’ils sont encore plus grands aujourd’hui.
Merci pour cette générosité tant dans la cuisine que dans l’échange et le partage en salle. Nous sommes reçus comme des amis, avec soin et proximité.
Nul doute qu’ils iront encore loin, une telle formule à 42€ la totale aurait de quoi en faire réfléchir plus d’un, merci.
Atelier Rodier
17 rue rodier
75009 Paris
09 67 19 94 90
Marion
La cuisine ? Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Passionnée de cuisine et bonnes adresses, je partage avec vous mes recettes, restaurants et autres découvertes sur ce blog. A bientôt !
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