Vous conter le Japon… Voilà bien un sujet qui me rappelle des souvenirs alors que deux ans plus tôt je revenais émerveillée de mon premier voyage.
Chanceuse!! Quand j’ai été invitée par la région de San’In à participer à un blog trip en immersion sur leurs terres, j’ai signé tout de suite. 5 semaines plus tard j’étais dans l’avion, impatiente de découvrir le Japon des japonais, celui auquel on accède difficilement tant la communication est délicate.
Avec moi, deux autres blogueurs : Alex du blog Nihonkara et Michael du blog Nipponrama, deux amoureux du pays. Alors qu’Alex s’apprête à y vivre, Michael y est déjà bien installé. Un must pour une parisienne aussi curieuse que moi ! Leurs anecdotes de vie, le partage de leurs expériences et de l’apprentissage du japonais s’est révélé être encore un cadeau. Merci les garçons.
Je vous réserve ici 5 épisodes correspondants à l’itinéraire du merveilleux voyage auquel nous avons participé et qui j’espère inspirera vos projets d’ailleurs…
La région de San’In reste méconnue et quel dommage ! Il est vrai que beaucoup de sites d’intérêt et d’hébergements sont compliqués à trouver car non traduit en anglais mais les associations de la région entament un chantier pour avancer dans ce sens. Je vous donnerai au maximum les liens Internet pour vous guider dans la préparation d’un éventuel voyage.
Au delà d’une région, San’In est un géo-parc – terme utilisé pour souligner la richesse de l’écosystème – composé de 3 préfectures : Hyōgo – Tottori – Kyoto.
Ce premier article sera consacré à la préfecture de Hyōgo, le second à Tottori, le troisième à la préfecture de Kyoto et ses baies exceptionnelles, le quatrième aux alentours de la ville de Kyoto et plus particulièrement à Uji ville réputée pour la culture du thé, et enfin un article auquel je tiens beaucoup mon TOP 5 des plats dégustés lors de cette escapade !
De la culture certes mais de la gastronomie oui oui oui.
Ce samedi matin de fin septembre, j’atterris à Osaka fatiguée mais excitée du programme qui m’attend. Cette première préfecture est richissime aussi bien culturellement que gastronomiquement parlant.
Je retrouve alors Miko qui nous accompagnera tout au long de ce voyage comme interprète et guide touristique et culturelle.
Cette région est prisée du tourisme japonais mais méconnue chez nous, et je dois dire qu’avant d’arriver dans la ville de Kyoto, nous n’avons croisé AUCUN touriste : un bonheur.
Premier stop : Kobé bien entendu réputé pour son bœuf exceptionnel. La race unique de bœuf Tajima n’est jamais croisée pour préserver son authenticité et la pureté de ses gènes. La méthode d’élevage soigneusement suivie sans stress, cocoone la bête jusqu’à sa mort… Peu d’exercice physique, une alimentation à base de céréales et d’eau soigneusement choisie, rien n’est laissé au hasard pendant ses 8 mois d’élevage initial. Les veaux sont alors vendus aux éleveurs qui les revendront à l’âge de 3 ans. 7000 bêtes arrivent à maturité par an dans la région mais tous ne seront pas dits « bœuf de Kobé » car il reste une sélection ultime pour choisir les meilleures bêtes (forme physique, persillage de la viande, etc sont inspectés).
On comprend alors vite la rareté du produit et les raisons de son prix !
Nous déjeunons au restaurant Key West réputé pour être au dernier étage de l’hôtel « Villa Maïko » offrant alors une vue imprenable sur la baie ! Le restaurant bien que sympathique est plus orienté gastronomie fusion et internationale, un stop pas forcément nécessaire si vous souhaitez plonger dans le local à la sortie de l’avion.
La suite est en revanche immanquable à quelques kilomètres de là : le Château de Himeji, premier site inscrit au patrimoine de l’UNESCO au Japon, qui le désigne comme trésor national… Rien que cela.
Surnommé Château du Héron Blanc de par la silhouette imposante du donjon principal, le château est l’archétype du château japonais.
Nous reprenons la route en direction d’un ryokan qui restera le coup de cœur de ce voyage : Kinosaki Onsen. TOP du TOP du TOP. Arrêt obligatoire svp.
Les ryokans sont les auberges traditionnelles japonaises, on y est accueillis avec grande hospitalité. Ici vous pourrez porter le Yukata; habit local ressemblant à un kimono, dormir sur tatami au niveau du sol, diner à la mode Kaiseki et petit-déjeuner local, n’ayez pas peur du poisson !
Kinosaki Onsen se prêtera à merveille à votre découverte de l’expérience ryokan mais aussi celle du Onsen, le bain chaud dont raffolent les japonais pour ses vertus détoxifiantes apaisantes. Le village est en effet connu pour les 7 Onsens éparpillés aux quatre coins de la rue principale. Offrez vous alors la tournée !
Plus propre que propre. Nous sommes certes tous nus dans le même bain à haute température mais c’est un grand nettoyage avant l’entrée dans l’eau qui nous est demandé, les produits (à minima gel douche, shampoing et après shampoings) sont d’ailleurs accessibles à tous.
A table ! Le dîner du ryokan fait entièrement partie de l’expérience et accrochez vous, c’est gargantuesque. Après un assortiment d’entrées – pickles de légumes, sashimis, flan japonais chawanmushi, tofu mariné et autres délicatesses de votre hôte – vous passerez au chaud : poisson grillé, viande bouillie et ses légumes, tempuras incroyables, bref c’est l’orgie ! Il faut suivre le rythme. Les japonais ne terminent pas le repas par une note sucrée, c’est plutôt vu comme une gourmandise à toute heure de la journée.
Cependant un kaiseki se termine souvent par une petite touche sucrée, ce soir là une crème aux œufs maison. Tout est trop bon, vive le Japon.
Après une nuit réparatrice, nous prenons la direction de Izushi, connu comme le petit Kyoto de la région. Cet adorable village nous invite à découvrir les ruines de son ancien château, son horloge « Shinkoro » très réputée du lieu, le théâtre « Eirakukan » plus vieux du coin dédié à l’art théâtral kabuki qui n’organise qu’une seule représentation par an (au mois de novembre) mais qui reste visitable toute l’année.
Musée, fabrique de saké, restaurant de nouilles soba spécialité du coin sont également accessibles. Au delà de tous ces sites historiques, se promener dans le charmant village est à faire…
Une visite de la production vous est proposée ainsi qu’une dégustation. Le saké est produit dans l’année pour être consommé dans l’année, ce n’est pas un produit qui demande à vieillir comme le vin chez nous.
La ville est réputée pour être construite sur un sol volcanique chauffant encore naturellement les eaux du village. On croisera alors les locaux les pieds dans l’eau, favorisant la circulation du sang, ou encore dans un petit enclos de la ville surnommé la « kitchen » cuisant œufs, fruits et légumes ou même confiture de lait ! Le tout naturellement, dans une eau atteignant les 98°C.
Deux premières journées intenses et passionnantes, des nuits à la mode japonaise pleine de charme et de tradition, le Japon des japonais est bien ici.
Vous connaissez maintenant une partie de leurs secrets, au delà du tourisme que l’on connaît depuis la France j’ai pris tout cela comme un cadeau, je ne peux que vous souhaitez d’en faire autant.
Marion
La cuisine ? Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Passionnée de cuisine et bonnes adresses, je partage avec vous mes recettes, restaurants et autres découvertes sur ce blog. A bientôt !
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