La concrétisation d’une passion dans le sang.
Fou de cuisine, formé chez les plus grands – dont on retiendra Alain Passard – Antoine Heerah, mauricien d’origine, cuisine avec son cœur. Grand amoureux du produit, sa créativité sans limite et son audace affirmée l’invite à piocher dans ses souvenirs de voyages, s’amusant alors à mettre en lumière les saisons.
Anciennement étoilé lui même au Chamarré rue de la Tour Maubourg, c’est finalement à Montmartre qu’il officie depuis 10 ans en rachetant le Beauvilliers à l’époque essoufflé.
La niaque au ventre, l’énergie d’entreprendre et sa détermination lui donneront des ailes, le lieu devient vite un QG du quartier, un lieu idéalement situé sur la butte, où l’on aime se retrouver pour y déguster une cuisine gastronomique riche en goût et en couleur.
Un dimanche soir d’été, je m’y attable excitée à l’idée de partir en voyage. Coupe de champagne pour démarrer, les amuses bouche signature du chef l’accompagnent à merveille : huitre aux agrumes Bachès sublimes et moules à la mousse de betterave. C’est frais, iodé et doux à la fois, de quoi faire redécouvrir ces mollusques.
En entrée, je me régale du carpaccio de blanc de bar et thon rouge, zeste de citron vert, œufs de saumon, tarama et focaccia. Généreuse à souhait, bien assaisonnée, l’assiette reflète toutes les couleurs ! Je découvre bouchée après bouchée la recherche du chef autour de la puissance de la boutargue, l’acidité des agrumes, le gras délicat d’œufs de saumon ou encore la gourmandise du pesto de basilic. Whaou ça décoiffe !A côté on déguste la soupe froide thaïe aux queues de langoustines et raviole croustillante, une soupe épaisse et généreuse qui surfe également sur une large palette d’ingrédients.Place aux plats, je ne résiste pas au homard grillé et ses légumes croquants et Oh Mon Dieu ! C’est un bonheur. Le homard est divinement cuit, parfaitement reconstitué dans sa coquille, pas un cartilage en bouche, c’est délicat et parfaitement vu. Entre une marmelade « tomatée », la tonalité d’épices douces respectant le produit et une délicieuse écume… Coup de cœur total.
La pièce de bœuf de Galice fait tout autant plaisir, maturée 35 jours la viande en devient tendre à souhait et plus goûteuse. Pour l’accompagner on troque les pommes sarladaises pour une mousseline de carotte maison.
On finira en douceur avec ce généreux millefeuille de fruits rouges et bergamote, monté en équilibré, c’est délicieusement acide et sucré sans l’être de trop, aéré d’une chantilly maison, et recouvert de coulis. Tu craques.Cerise sur le gâteau, notre rencontre avec Antoine qui prend le temps de discuter, s’installer à table en fin de service et parler passion, les étoiles dans les yeux. Que son chemin de chef soit encore grand et beau, un tel engagement et une telle envie ne sauraient pas l’essouffler, bravo.
52 rue Lamarck
75018 Paris
Ouvert 7j/7
Marion
La cuisine ? Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Passionnée de cuisine et bonnes adresses, je partage avec vous mes recettes, restaurants et autres découvertes sur ce blog. A bientôt !
1 commentaire
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Délices à Paris
27 septembre 2017 at 18 h 12 minMoi aussi j’ai beaucoup aimé cette adresse, je la recommande.