Last but not least ! On arrive au dernier épisode, celui des produits, de la découverte de la flore malgache et , au sens large, de leur culture culinaire. Pour cela, en route sur nos vélos pour explorer la plantation de cacao « Palma Nova » et en apprendre un max !
Alors qu’est ce qui pousse au nord de Madagascar ? De la vanille, ça on le savait ! Du cacao c’est justement le sujet, mais aussi du manioc, du poivre, des épices, du Jack Fruit, de l’ananas, des bananes, des mangues, des tomates et légumes en tout genre, bref un peu de tout ! Sans parler de la flore terrestre et marine qu’offre une île grande comme celle ci… Le chef français Nicolas Millot fut d’ailleurs une excellente rencontre sur notre route. A la tête des cuisines du « Vanilla Hotel » à Nosy bé, il me raconte; « Ici je n’importe rien, j’ai tout sous la main ». Fondateur d’une épicerie gourmet à Maurice où il avait l’habitude de faire entrer la marchandise d’ailleurs, cet amoureux des îles parle de sa passion pour le terroir malgache comme d’un trésor qu’il met en lumière chaque jour dans ses recettes… Il s’éclate avec l’agriculture locale, gorgée de goût et de nature, un bonheur pour l’assiette. C’est une cuisine du soleil, exotique, un hymne à la qualité d’une production raisonnée, ici on donne le temps au temps, et la terre nous le rend bien.
Tiens une vanille mal fécondée !
Quand je voyage, mon alimentation suit. A moi les bouibouis, les plats locaux, j’abandonne mes habitudes pour adopter les leurs, c’est une opportunité inouïe pour comprendre les populations. Il arrive parfois que l’on se lasse, c’était le cas dans certains pays asiatiques à base de riz ou nouilles à tout va mais ici, jamais je n’aurais imaginé une telle diversité. Du poisson à tout va, des plats de porc en sauce, des brochettes de zébu, des beignets à la farine de riz au petit déjeuner , des fruits gorgés de goût, c’est à la fois délicieux, souvent copieux mais finalement sain.
Mais revenons à nos cacaotiers, savez vous qu’il existe trois variétés de cacao ? La variété « Forastero » représentant plus de 80% des cabosses produites mondialement, la variété « Trinitario » au goût puissant et à la légère acidité, et le cacao « Criollo » plus rare, plus luxueux par ses arômes doux et équilibrés, très prisé des grands chocolatiers. Quand on ouvre une cabosse, on trouve à l’intérieur de gros grains amalgamés les uns aux autres recouverts d’une pulpe blanche. Notre guide nous invite à les sucer, le goût est assez spécifique, on peut penser à une fine couche de litchi assez pulpeuse et difficile à détacher de son noyau… Ces grains sont prélevés, fermentés et séchés. On retrouve la fève de cacao telle que nous la connaissons parfois en éclat dans des plaques de chocolat ! C’est croquant comme une amande torréfiée et très amer.
On poursuit notre route, croisons des bananiers, l’arbre du Jack fruit, des ananas en pleine croissance, des grains de café, de poivre, et tant d’autres merveilles.
A mi route nous voilà au village de la plantation dans lequel vivent les familles travaillant ici telle une grande communauté. Chacune vit dans une case, le travail de la terre et du bétail est commun, partageant les ressources entre tous.
Les femmes sont en cuisine et préparent le déjeuner des visiteurs, on se régalera du poulet coco, riz et salade de crudités… Après 2 heures de vélo sous le soleil on apprécie comme jamais ! Elles vendent les épices de la plantation, le café et la vanille.La route est belle, tous heureux de si peu, c’est une belle leçon de vie, des sourires, de la gaité, les enfants accourent pour être pris en photo… et on partage ensemble ces moments privilégiés accueillis chez eux comme des amis.
Marion
La cuisine ? Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Passionnée de cuisine et bonnes adresses, je partage avec vous mes recettes, restaurants et autres découvertes sur ce blog. A bientôt !
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